L’industrie électrique en mouvement

Par Denis Tremblay
Président-directeur général de l’AIEQ

Aujourd’hui, il est difficile de trouver un meilleur exemple que le Québec pour illustrer l’importance de faire les bons choix en matière de stratégie énergétique pour assurer de façon durable le développement économique d’une société. Et pourtant, en 1916, année de fondation de ce qui allait devenir l’AIEQ, les défis étaient considérables. En fait, c’était toute l’humanité qui était en crise avec, comme toile de fond, la Première Guerre mondiale.
Ce contexte extrêmement difficile et des enjeux fondamentaux pour le monde entier ont certainement contribué à créer un sentiment d’urgence au Québec et dans tout le Nouveau Monde. Les obstacles étaient nombreux et les certitudes assez rares, mais quelques individus, industriels dynamiques, politiciens visionnaires, ont vu les possibilités là où d’autres ne voyaient que chaos et désolation. Le Québec a pris son essor. Au cœur de ce mouvement, le développement du potentiel énergétique a contribué à définir ce Québec que nous connaissons aujourd’hui.
Cent ans plus tard, les enjeux sont bien différents, mais ils ne sont pas moins fondamentaux pour l’avenir de l’humanité. Réchauffement climatique, économie mondiale en pleine turbulence, foyers de guerre persistants, les raisons d’être pessimiste sont nombreuses. Pourtant, la même certitude doit nous habiter : des dirigeants industriels, des leaders politiques et sociaux continuent à miser sur le potentiel phénoménal que cet environnement en transformation offre pour le Québec.
Le nouveau contexte énergétique nord-américain crée en effet de nombreuses occasions d’affaires pour l’industrie électrique du Québec :
• les besoins croissants d’électricité de sources renouvelables, de lignes de transport aériennes, souterraines et sous-marines, au Canada et chez nos voisins du Sud;
• la remise à neuf des infrastructures électriques, la pérennisation et la mise à niveau technologique des infrastructures énergétiques, dont la majorité date de 40 à 60 ans;
• l’intégration des énergies éolienne et solaire dans les réseaux de transport;
• l’électrification des transports;
• le déploiement massif du réseau intelligent (Smart Grid).

Toutefois, pour profiter de ces occasions, plusieurs de nos membres font face à un défi considérable : celui de se positionner sur des marchés extérieurs. C’est pourquoi l’AIEQ a lancé cette année l’initiative epiQ (Electric Power Industry of Quebec), un projet d’accompagnement de ses membres dans leurs efforts en vue de diversifier leurs marchés, par l’organisation clés en main d’événements hors-Québec, avec l’appui d’Hydro-Québec. Notre première expérience avec cette formule, à l’événement Distributech qui s’est tenu du 9 au 11 février dernier à Orlando, a été couronnée de succès et ouvre la voie à d’autres activités à grand déploiement.
L’AIEQ a toujours su canaliser l’optimisme et le dynamisme des décideurs, des joueurs-clés et des scientifiques du domaine de l’énergie en leur fournissant une tribune pour s’exprimer sans distorsion et sans filtre, aidant ainsi le Québec à continuer de bien faire les choses et, surtout, de faire les bons choix. Nous entendons poursuivre dans cette voie.

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