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C H O C
Octobre 2007
L’ouverture du marché de l’électricité a
augmenté la valeur de ces infrastructures
grâce aux interconnexions avec plusieurs
réseaux limitrophes. Conçues à l’origine
pour satisfaire des besoins domestiques
de base en tenant compte des aléas des
apports hydrauliques pluriannuels, des
centrales hydroélectriques munies d’im-
menses réservoirs voient leur mission de
base s’élargir pour répondre à de nouveaux
besoins en offrant un service très lucratif.
En effet, on peut capitaliser sur la grande
souplesse des groupes hydroélectriques
pour s’ajuster aux variations horaires et
instantanées de la demande.
Cette nouvelle réalité incite les producteurs
à remplacer les groupes de centrales exis-
tantes par des groupes plus puissants
conçus pour répondre de façon fiable à des
variations de charge plus grandes et plus
fréquentes tout en exigeant moins d’entre-
tien. À la centrale Outardes-3, par exemple,
la puissance des groupes a été majorée de
Si on ajoute les pertes hydrauliques dans
le circuit d’eau et les pertes électriques, on
atteint un rendement de stockage de l’or-
dre de 65 %. Pas mal si on compare à des
solutions concurrentes comme les centrales
à gaz à cycle simple dont le rendement est
inférieur à 35 % et pour lesquelles il faut
aussi teni r compte des rejets atmos-
phériques. Mais c’est faible en comparai-
son de la per formance obtenue avec
d’immenses réservoirs hydroélectriques
simplement en modulant le turbinage de
l’eau qui s’y accumule naturellement.
La position enviable du Québec
Les tendances rapportées dans ce qui
précède témoignent de l’attrait de l’hydro-
électricité non seulement comme source
d’énergie, mais aussi pour sa flexibilité qui
permet aux réseaux électriques de s’ajuster
aux fluctuations de la demande.
Si on peut choisir la localisation d’une cen-
trale à réserve pompée près d’un point de
consommation, il en va tout autrement pour
les centrales aménagées sur de grandes
rivières naturelles. Le Québec, qui a investi
massivement dans son réseau de transport
pour relier ses grands complexes de pro-
duction à Montréal, est bien placé pour le
savoir.
DÉFIS TECHNOLOGIQUES
RÉSERVOIR
EN AVAL
RÉSERVOIR
EN AMONT
RIVIÈRE
CENTRALE SOUTERRAINE DE TURBINAGE-POMPAGE
COMPORTANT 6 GROUPES DE 300 MW
BARRAGE
CENTRALE HYDROÉLECTRIQUE TRADITIONNELLE
SOUS-STATION
BÂTIMENT DE CONTRÔLE
92 %
93 %
94 %
95 %
96 %
97 %
98 %
99 %
100 %
101 %
100 120 140
160 180 200 220 240 260
+35 %
+3 %
Outardes-3 - Amélioration des performances
Puissance par turbine (MW)
Rendement relatif par turbine (%)
Turbine existante
Turbine
réhabilitée
Schéma d’une centrale à réserve pompée
semblable à celle de Mingtan en Chine.